Textes en vrac.

Aucun ne concerne, de prêt ou de loin, l'univers de Gundam, autant que vous soyez prévenus tout de suite.

Ces textes sont tous des textes d'ambiance, n'appelant donc ni prologue, ni suite. Ils n'ont pas été la cible de relecture sérieuse - d'ou la malheureuse présence de fautes de frappes et d'orthographe - et sont donc considérable comme des premiers jets, non retravaillé.

Les deux derniers étaient, à l'origine, destiné à des concours amateurs.

A noter que les textes sont posté du plus récent au plus ancien.
Fragrance doit avoir un peu plus d'un an, Nekomata date du début du mois.

Bonne lecture.

Nekomata.


Le feu brulait doucement au centre de la place. Assis sur la fontaine, un vieillard. Les années avaient voutés ses épaules et creusé son visage, et il y avait sans nul doute une grande fatigue dans son regard, que les années avaient chargés de ce don naturel du temps : la connaissance et la sagesse. Mais sa voix, chaude, grave et inaltérée, sa voix que bien des hommes plus jeunes lui auraient envié, était puissante et envoutante.
Il était conteur et errait de villages en villages, de villes en villes, à son gré, colportant les nouvelles et racontant, le soir venus, les histoires du monde.
"Il y avait l'eau et il y avait la terre. Un lac immense, ou peut-être la mer, plus douce et protectrice qu'ailleurs. Les bois les entouraient comme une mère aimante, les protégeant de l'extérieur, de ce si terrifiant extérieur. Sa naissance fut une fête, car la vie doit être honorée et aimée. Nous étions pourtant au coeur de l'hiver. Mais les hivers, dans ce village bénie par Notre Mère Nature, étaient doux et beau. La neige était d'une blancheur immaculée, et ainsi fut la fourrure de la jeune mythra. On la pensa bénis par cette différence, car le caractère de ses semblables étaient doux, et bon, et le bonheur pensé bien avant le malheur."
Le vieillard jeta une branche dans les flammes, les regards rivés sur lui. Il ménageait son auditoire, par une lenteur expérimentée, héritée des années à pratiquer son art.
"De son enfance il y a peu à dire. L'enfant grandis sans manifester quelque dons que ce soit, sans être ni plus, ni moins usée ou vigoureuse que ses camarades de sang et de race. Son caractère était doux et agréable, soucieuse de la tranquillité du monde et du respect d à Notre Mère Nature. Elle était aimante et aimée."
Il s'interrompis une nouvelle fois, son regard ne teintant de tristesse. Le vieux avait tant et tant raconter ses histoires, et pourtant ! Chaque fois, il les revivait, aussi fort que la première fois qu'il les avait entendus.
"Un mal mystérieux se répandit. Dans ce village ou l'on ne connaissait ni la faim, ni la violence, ni la maladie, ce fut une nouveauté bien amer. La maladie était à l'image du lieu : douce et tendre. Il y avait la fatigue, de plus en plus forte, de plus en plus lancinante, et un jour, le mythra malade ne s'éveillait plus. Il était mort, le sourire aux lèvres. Tous s'endormirent ainsi pour ne plus s'éveiller. Tous, sauf l'enfant au pelage de neige. Jeune et insouciante, elle ne comprit pas. jeune et forte, elle ne pleura pas ni ne maudis les cieux. Seule, elle enterra chacun de ses frères et chacune de ses soeurs, dans les lieux qu'ils avaient aimé.
Une larme, unique, fut versée, quand enfin elle mis en terre le corps de sa plus proche soeur. Cela fait, elle resta longtemps muette, au milieu de ce village qui resterait éternellement tranquille. Elle observa et écouta la voix de Notre Mère Nature, car pour comprendre la vie, il faut observer et garder le silence. Notre Mère Nature ne parle pas fort."
Un gamin le regardait, ses yeux ronds exorbité, oubliant presque de respirer. Le conteur eut un sourire affectueux, et invita l'enfant à le rejoindre. Celui-ci vint s'assoir à ses pieds, respectueux tout autant qu'impatient.
"Elle écouta la voix du vent et celle de la mer. Elle écouta le chuchotement des arbres et le murmure de la terre. Enfin, elle cessa de n'écouter que seulement. Les morts doivent être honorés, car ils ont besoin des vivants pour leur rappeler la chaleur du monde. Ils ont besoin qu'on leur rappel la douceur de la vie et l'amour que l'on avait pour eux, afin qu'ils ne s'inquiètent pas et puisse nous protéger en toute quiétude.
L'enfant chanta pour ses mort et leurs souvenirs. Elle inventa sa musique de la voix de Notre Mère Nature et la mêla étroitement à ses prières. Elle chanta le temps, le respect, l'amour et le chagrin, car tout cela était ce qu'elle ressentait. Elle s'enferma dans la douceur d'un passé révolu pour apaiser l'âme de ceux qui l'avaient quitté."
Le vieux agita une main fatiguée. Il y avait de la mélancolie dans sa voix, comme si lui-même était l'un de ces lointains fantômes.
"Mais il n'est pas bon de se couper des vivants et du monde. Les esprits de ceux qui l'avaient aimé ne purent se satisfaire de briser ainsi la vie de celle qu'ils avaient laissé derrière eux. Une nuit, l'âme de sa plus proche soeur lui apparut. Sa beauté était celle qui avait été la sienne de son vivant. Une beauté juvénile qui ne flétrirait plus jamais. Elle lue la joie dans les yeux calme de celle au pelage de neige. Ce que fut cette nuit, exactement, je ne le sait pas. Mais au matin, la mythra se releva de son recueillement. Dix ans s'étaient écoulé, et l'enfant était devenus une beauté, touchée par la grâce de Notre Mère Nature. Son nom ? Elle ne le connaissait plus. Elle prit celui de Crépuscule, car son âme est prise entre la lumière de la vie et l'ombre de la mort. Et elle s'en fut, à travers le monde, charmant l'âme des mort de par sa musique et son chant."
Le conteur releva la tête, fixant son regard dans celui du jeune garçon, assis à ses pieds.
"Cette histoire est triste Compteur. Ne devrait-elle pas se finir bien ?
- Cette histoire est un conte, mon enfant. Et comme tous les contes, sa douceur est bien cruelle."

Ciel.


Crépuscule s'embrasa avec le soleil levant. L'acier mille fois plié et replié sur lui-même, couleur de nuit aux traces irrégulière d'un rouge sombre, se présentait comme une lame au tranchant intact après des siècles d'existence. La garde de l'épée était emmaillotée de cuir noir.
Dans un fracas qui ne s'éleva guère parmi les autres bruits de la bataille, la lame rencontra Vol d'Ange. Rouge et or, l'épée présentait le même pliage et repliage que Crépuscule. Sa garde était délicatement ornée d'un oiseau aux ailes dépliée, or aux yeux de rubis.
Les deux lames s'élevèrent une nouvelle fois, se rencontrant avec une extrême violence. Deux hommes jouaient tout ce qu'ils possédaient de plus précieux dans cet affrontement : leurs vies, leurs honneurs, leurs gloires. Autour d'eux, la neige auparavant si blanche était devenue d'un brun repoussant, infâme gadoue collant aux bottes. Plusieurs milliers d'homme se battaient depuis tôt le matin pour ce bout de terre qu'était la Translucide. La nuit avait un temps caché les cadavres, mais désormais, les corps étendus n'échappaient plus à personne. C'était vaincre, ou mourir en essayant.
Baël Rougecorbeau, un temps appelé l'Epée du Roi, savait qu'il n'y aurait aucune échappatoire s'il échouait. Une révolte ne peut se justifier que si elle est une réussite. Et la victoire lui échappait chaque instant un peu plus, filant entre ses doigts comme du sable. Il avait conquit le nord de Ciel avait une aisance tranquillisante. Puis il avait tenté de traverser le long fleuve qui cette partie du royaume en deux, la Blanche. Tout s'était alors précipité.
Le Corbeau carmin sur champ or avait ployé de la tête.
Tentant de passer le fleuve, les forces venues d'Oryazur s'étaient fracassées sur celle de Hautlapin. L'Epée avait ployé et s'était retiré, tentant deux fois encore de passer en divers points du fleuve. Deux nouveaux échecs. Le temps s'était écoulé, et les forces de Mercoeur risquaient chaque jour un peu plus de se rallier à celles qui s'opposaient pour l'instant à lui. Baël savait parfaitement qu'il lui serait impossible de vaincre si cela arrivait.
Il avait lancé ses forces à l'assaut de Hautlapin, par désespoir. Lord Daniel Nuitnoire était un stratège défensif renommé, surnommé Divine Forteresse. Hautlapin était à son image : un château qui n'avait jamais été pris par quiconque. L'attaque avait été un échec, de nouveau, pour Rougecorbeau. Pire encore, Hautlapin s'était décidé à en finir avec lui définitivement, sans même atteindre les forces menées par Baelish Mortnéant, de Mercoeur. Ser Aran Nuitnoire était jeune et ambitieux. En tant que tel, il l'avait traqué avec acharnement, jusqu'à ce qu'enfin les deux armées se rencontre sur la Translucide.
Leurs armures pesaient lourd sur leurs épaules. Ils s'étaient rencontré au coeur de la bataille et avait compris qu'il n'y en aurait plus qu'un de vivant lorsque le soleil se coucherait sur cette plaine de cadavres.
Baël avait l'expérience de nombreuses années, mais Aran avait pour lui le génie et l'arrogance de la jeunesse. Les lames virevoltaient, éclats de lumières fugaces avant de s'entrechoquer, cherchant l'armure et la chair sans jamais ne rencontrer que l'acier. Leurs lourds manteaux ne cessaient de s'agiter aux rythmes de leurs mouvements. Les fronts étaient trempé de sueur, leurs cheveux leurs collaient à la peau. Pas un ne reculait face à l'autre.
Pas un ne prenait l'avantage.
Jusqu'à ce que...
Baël feinta, laissant Crépuscule s'abattre sur son coté sans le toucher. Vol d'Ange s'éleva immédiatement, avide de chair et de sang, touchant le flanc et déchirant la cotte de mailles au travers d'une faiblesse de l'armure. Le jeune Nuitnoire plongea vers l'avant, gênant son adversaire et l'empêchant de pousser plus loin l'avantage. Crépuscule s'éleva à son tour, haut, toujours plus haut...
Le gorgerin éclata sous la pression, et la lame s'enfonça, toujours plus loin dans la chair, transperçant le haume comme s'il avait été de carton. Le chevalier Aran ne devinait, plus qu'il ne le voyait, que la mâchoire éclaté sous le coup, le sang coulant le long de la lame, poissant la garde, éclaboussant ses gantelets. L'adrénaline du combat tomba d'un coup, et sa blessure au flanc le fit grimacer. Autour de lui, le combat cessait peu à peu. Devant la mort de leur seigneur, les hommes de Oryazur n'avaient plus de raison de combattre.
Aran arracha avec difficulté Crépuscule de son carcan de chair sanglante. De la force qui avait été la sienne en enfonçant la lame au travers de son adversaire il ne restait que peu de chose, et l'épée lui parut incroyablement lourde. La fatigue de la bataille lui tomba d'un coup sur les épaules.
Dans ses mains, Crépuscule gouttait du sang noir qui avait été celui de Baël Rougecorbeau.

Neige.


La neige est poétique. Elle recouvre de son voile pur les souillures du monde, pour ne laisser que le blanc immaculé des cieux. Elle calme le cœur en gelant l’âme, et ne reste plus alors qu’un vide immaculé, un creux rassurant car laissé libre de toute douleur.
Emmitouflée dans un lourd manteau de fourrure, la tête engoncée dans une toque en peau de lapin, ne laissant dépasser qu’un nez rougi par le froid, Ciel ne pouvait s’empêcher de rajouter un « Certes, mais » à ces allégations de troubadours n’ayant sans doute jamais vécu la tourmente autrement qu’au coin du feu. Appuyée sur son fusil, tentant vainement de se réchauffer auprès d’un feu qui peinait à ne pas geler lui-même, la jeune femme trouvait décidément la neige moins accueillante que les ballades ne le laissaient entendre. Elle qui avait toujours détesté le froid avait vraiment pris comme une mauvaise blague son affectation aux excursions dans le Nord. Son sens de l’humour avait gelé avec le voyage, le rendant aussi tranchant qu’un éclat de glace. Ses compagnons d’armes trouvaient que le cynisme lui seyait mal, mais c’était principalement parce qu’ils étaient les seules victimes possibles de ses remarques acerbes.

L’akkylanienne accueillit avec soulagement la relève, glissant non sans une pointe d’ironie quelques remarques sur « la chaleur d’avoir de bons compagnons » avant de rentrer dans sa tente. S’il n’y faisait pas tellement plus chaud, au moins était-elle protégée de la tourmente. Ne plus avoir ce vent, trop froid pour pouvoir encore être décrit comme glacé, qui lui soufflait en plein visage, était une de ces joies simples de l’existence que l’on ne savait apprécier avant d’avoir découvert le Nord. La fourrure qui l’avait protégée de la congélation dégoulinait déjà, tandis qu’elle s’empressait de l’accrocher dans un coin. Cela faisait des mois qu’ils étaient coincés dans ces plaines glacées, sans même savoir réellement pourquoi. C’était une de ces lubies dangereuses que peuvent avoir les commandants impériaux, de ces lubies qui condamnent à mort quelques milliers de soldats pour le simple plaisir de pouvoir dire « Nous avons annexé trente lieues de territoires supplémentaires. Gloire à l’Empire. » Le tout sans jamais avoir la moindre pensée pour les cadavres qui s’entassaient sur des terres inutiles.
Ciel regarda pensivement l’extérieur par le rabat mal attaché de sa tente, tout en nettoyant son fusil. Quelle utilité pouvaient avoir ces tours de garde sinon torturer les troupes ? La tempête était d’une telle force que l’on ne voyait pas devant soit à plus de quelques coudées. Si ennemi il y avait réellement, il devait se terrer dans quelques abris attendant un temps plus clément. Et si lui aussi devait suivre les ordres insensés de quelques chefs imbéciles, alors elle les plaignaient sincèrement. Après tout, eux ne lui avaient rien fait jusqu’alors, elle ne voyait donc aucune raison de les haïr, contrairement à ce que leur exhortait l’état-major. On leur parlait de guerre, de devoir envers la mère patrie. Mais aucun de ces hauts gradés, si tranquilles en leur majestueuses demeures n’avait pris, et ne prendrait jamais la peine de venir voir comment cela se passait réellement aux cours de leur si glorieuses campagnes guerrières. Combattre les non-morts à Kaïber valait presque mieux que de geler vivant loin de chez soi.
La neige sembla tomber encore plus drue, si telle chose était possible, quand la jeune femme se décida à essayer de trouver le sommeil. Engoncée dans une épaisse fourrure – c’était bien la seule chose facile à trouver dans ce fichu pays – Ciel peinait à fermer les yeux. Dormir était devenu, beaucoup trop souvent, synonyme de mourir. L’hiver perpétuel du Nord était le plus meurtrier des adversaires de l’empire du Griffon – quelle ironie pour un pays se targuant d’avoir été bâti par le feu et la foi. La flamme de la dévotion ne devait pas être suffisamment forte.

La fraîcheur d’un flocon posé sur son nez l’éveilla. Le feu s’était éteint et la tente était ouverte aux quatre vents. Si la tempête semblait s’être tue, il n’y avait plus le moindre bruit, pas même de la part de ses compagnons d’armes. La jeune femme se redressa sur son séant, grommelant devant l’insouciance des hommes dès la première accalmie.Le froid sur sa peau nue lui semblait plus doux, apaisant et non plus blessant, ce qui était un progrès pour le moins bienvenu. Le jour entrait avec peine, encore, lueur pâlote à la fin de la nuit. C’eut été une matinée idéale, pour un hiver akkylanien. Le genre de temps qui pousse les gamins à sortir faire des Arcavius de neige. Dans le Nord, c’était une oasis de paix bien inhabituelle.
Ciel passa le nez dehors, enroulée dans sa fourrure. Le camp lui semblait bien vide et plus un seul feu ne brillait. Au centre, le foyer principal offrait un spectacle déroutant. De longues gerbes d’un bleu clair s’élevaient, figée comme une flamme ayant gelée. Assise près de là était une silhouette que l’akkylanienne ne reconnue pas. Ciel s’avança vers elle, ses pas crissant dans la neige fraîche, chatouillant ses pieds nus. Nul frisson ne vint pourtant faire trembler son corps.
La forme était une femme.
D’une beauté époustouflante.
Elle avait les traits fins malgré une certaine dureté de visage. Sa peau était d’une blancheur exquise, telle une statue de glace et ses cheveux d’un blond platiné cascadaient le long de ses épaules. Ciel sentit à peine ses fourrures glisser, dévoilant un corps athlétique, des seins menus et des fesses fermes, quand son regard rencontra celui de l’inconnue. Ses yeux lilas exprimaient une bonté étrangement chaleureuse.
L’air glaciale la fit tressaillir. La jeune femme resserra ses bras autour de son buste, soudain gênée de sa nudité, face à cette femme inconnue. L’air jouait avec elle, faisant voleter sa chevelure et naître des frissons sur son ventre plat. Mais le froid n’avait pas d’importance. Le sourire de l’autre suffisait à lui tenir chaud. Celle qui l’avait choisie.
La Dame du Nord.

Fragrances.


Ces lignes ne sont pas destinées à la lecture, mais je ressens le besoin impérieux de les écrire. Peut-être pour me prouver que je ne suis point fou… ou pour m’empêcher de le devenir en partageant mon expérience de cette façon. Qu’importe.
C’est vital pour mon bien-être. Ces évènements étaient simplement… de trop pour un esprit sain. Tout du moins pour le mien, malgré les abominations que j’ai pu rencontrer en suivant la voix de l’Hermétisme. Il est des inconnus que l’on aspire à découvrir. Je ne pense pas que celui-ci en fasse partie. Je ne doute point de ne pas être le premier à taire cette rencontre, et sans nul doute que je ne serais pas le dernier.
Mais comment faire autrement ?

La baronnie d’Achéron est réputée pour les atrocités qu’elle lâche sur le monde. Des légions de cadavres réanimés par une magie impie, d’antiques héros torturés et convertis à la sombre domination de leurs maîtres. Des horreurs qui glacent les sangs par leurs seules images.
Mais des horreurs auxquelles on s’attend.
J’ai crus pénétrer dans une autre dimension, à cet instant. Il faisait chaud, en Algerande, le vent soufflait agréablement et je profitais avec délice du doux vin de cette province. J’avais oublié pour un temps la dureté de mes études pour profiter de ce que le royaume offrait de plus agréable. Le choc n’en fut que plus dur.
Elle était mignonne comme tout, un petit ange tombé des cieux. Sa chevelure était faite de longs fils d’or et ses grands yeux bleus reflétaient toute l’innocence du monde. Elle était menue, vêtue d’une robe d’un blanc virginal comme si elle s’était parée d’un flocon de neige. J’en suis resté bouche bée. Et j’ai renversé mon vin.
Elle eut l’air troublée, en me voyant en cet état. Je devais ressembler à un obsédé en manque de chair fraîche. Ou à un vieil imbécile gâteux, au choix. N’importe qui aurait éclaté de rire, mais elle ne m’adressa qu’un touchant sourire de sollicitude, s’inquiétant de ma santé. Mon air béat ne fit que s’amplifier, à mon plus grand damne.
Quelle charmante enfant. Elle avait surgie de je ne sais où, curieusement rayonnante et propre pour quelqu’un donnant l’air de voyager. J’ai même cru à une bénédiction de la Lumière même si je ne voyais pas pourquoi j’aurais eu le droit à une telle récompense. Naïf que j’étais. Mais vous l’auriez entendue ! Sa voix avait la pureté du cristal !
Voilà que je délire… Pourquoi diable essayer de faire éloge de ses qualités ? Serais-je moi aussi sous l’emprise du principe obscure ? Quelle terrifiante possibilité !

« Bonjour. Je suis Flone, la nécromancienne du bonheur. Enchantée de faire votre connaissance ! »

Quel choc, même en couchant ces mots sur le papier ! Une vile créature provenant de la baronnie maudite, aussi loin dans les terres du royaume ! Je ne pouvais le croire, la considérant dès lors comme une démente. Comment aurais-je pu faire ? Les visages de la nécromancie sont divers et multiples, de la chaire décharnée à la beauté tentatrice. Mais là ! C’était une pureté immaculée, je ne puis toujours pas croire qu’elle était feinte.
Ma réaction de recule la troubla, et ses yeux immenses se teintèrent d’une touchante note interrogative. Elle me conta qu’elle s’était égarée en chemin, avec son groupe, et me demanda de l’aide, soucieuse. Je l’avoue, je n’ai pas pu résister à sa demande timide. Je le regrettais quand ses compagnons arrivèrent.
Des squelettes.
Quelque chose clochait fortement, et je ne m’en rendis réellement compte que quand ils parvinrent jusqu’à nous.

« Mais… Ces squelettes sont roses !?
- Ne sont-ils pas adorables ? »

Son sourire était des plus charmant. On la sentait heureuse et fière de ses insolites camarades. Qu’ils soient grands, petits, intacts ou rafistolé, ils étaient tous d’une rose pastel qui me mit profondément mal à l’aise. L’un d’eux, portant une toque en peau de lapin, m’intrigua par son comportement inaccoutumé.

« Qui est-ce ?
- Nous l’appelons la Sainte Mère. C’est une vieille amie.
- Et... hmm… qu’est-ce qui lui arrive ?
- Si vous le lui demandez, elle vous dira qu’elle russie.
- Elle… russie ?
- Oui.
- La Sainte Mère russie ?
- En effet. Mais entre nous, je ne sais pas ce qu’elle entend par là. »

J’hésitais encore un instant. Regardais de nouveau la créature mort-vivante. Puis je pris mes jambes à mon cou, incapable d’en supporter plus. Flone me regarda fuir, estomaquée, sans comprendre ce qui m’arrivait.
Du moins je le crois.

L’érudit contempla longuement les lignes qu’il venait de coucher sur le papier. Il s’étais promis de garder par devers lui le secret de cette rencontre, n’ayant que peu envie de finir dans un quelconque centre d’internement.
Lentement, il froissa les feuilles de parchemins, les jetant avec une mesure étudiée dans les flammes de la cheminée. Nonobstant une certaine somme et un taux d’alcoolémie suffisant, qui sait ce qu’il était capable de vendre pour continuer sa débauche ?
Il déboucha une bouteille de vin d’Icquor.
Pour oublier, rien ne valait une bonne cuite.

J'ai lu les 4 textes.

Mon prefere est Nekomata,que je trouve vraiment bien redige.Il est vraiment tres plaisant a lire.Je ne saurais decrire pourquoi,mais je le trouve vraiment beau.

J'ai beaucoup aime Ciel egalement.Je trouve que le combat est tres bien conte,comme si justement c'etait un extrait de conte.

Aussi,je pense que tu pourrais faire un recueil de "nouvelles",avec cette ecriture.(Je le pense serieusement)

Entre nous, Nekomata est également mon préféré. Je pense que je le remanierais un jour, pour l faire coller plus au règles du conte, l'allonger un peu.. Le rendre plus.. présentable, dirons nous.

Tu écris vraiment bien !

Pour des écrits de premier jets comme tu dis, vraiment bravo !

Pour mon préféré, j'hésiterai avec les deux premiers !
Le quatrième est plus étrange et écrit dans un style différent, mais reste un très bon texte !

Juste pour savoir.Tu as encore quelques textes,Crepuscule?

Mon blog est en lien dans mon prfil. Tu y trouveras pas mal de petits textes et quelques sagas en cours, plus longue, si ça t'interesse.
(Avec plus ou moins de fautes, vu que tout est écrit en direct sur le-dit blog)

Ok,merci.

(J'ai deja rajoute le blog dans mes favoris,mais j'ai pas encore pris le temps de lire les textes qui sont dessus)